1 Les phyto-œstrogène (PO) :
Un phyto-œstrogène est une substance naturellement présente dans les plantes et qui offre une structure chimique proche et compétitive des œstrogènes fabriqués par l’organisme, au niveau de leur récepteur Erβ. Les phyto- estrogènes regroupent une vingtaine de molécules végétales parmi lesquelles les plus étudiées sont :
- Les isoflavonoïdes
- génistéine, daidzéine et glycitéine du soja Glycine Max
- daidzéine et puérarine du Kuzu
- biochamines et formononétine du trèfle rouge
- Le prénylflavonoïdes
- 6 et 8 prenylnaringénines du houblon
- Les flavonoïdes
- La nothofagine du rooïbos
- Les lignoïdes ( lignames)
- Matairésinol des graines de lin
- Le trans-resvératrol de la renouée chinoise
- Les coumarines de la luzerne
- Les triterpénoïdesglycosidiques
- Deoxyacétine et acétine de l’actée à grappe
- Les stéroïdes
- Ginsengosides du ginseng rouge
Parmi les plantes alimentaires, le soja (Glycine max) et les graines de lin (Linum usitatissimum) sont les principales sources de phyto-œstrogènes. Du côté non alimentaire, le trèfle rouge (Trifolium pratense) constitue la source la plus étudiée.
Le groupe des isoflavones comprend plusieurs substances analogues. Les plus répandues dans les végétaux comestibles sont la génistéine (la plus active et la plus abondante dans le soya), la daidzéine et la glycitéine. Selon la composition de la flore intestinale, la daidzéine peut se transformer ou non en équol, une molécule plus active. Chez les personnes qui produisent de l’équol, les effets bénéfiques de la daidzéine seraient plus importants.
Cela pourrait expliquer pourquoi la consommation de produits du soya aurait un effet plus marqué sur la réduction des bouffées de chaleur et du risque de cancer du sein chez les asiatiques que chez les occidentales. En effet, la proportion de femmes productrices d’équol est plus élevée en Asie, soit autour de 50 %, comparativement à 30 % chez les occidentales. Il y aurait également plus d’individus producteurs d’équol chez les végétariens que chez les non-végétariens. Ces différences pourraient aussi expliquer, du moins en partie, les résultats divergents des études cliniques.
Il est important de noter que les isoflavones ont une affinité plus grande avec les récepteurs d’œstrogènes que les lignâmes, car ces dernières ne deviennent des phyto-œstrogènes actifs qu’une fois transformés par la flore intestinale. Les isoflavonescommencent à faire de l’effet à partir de 15 mg/jour, et celui-ci est maximum à 75 mg. Ce seuil atteint, il est inutile donc d’augmenter les doses en cas d’échec. Il est conseillé de répartir la prise entre le matin et le soir, en raison de la durée d’action limitée de ces composés : leur concentration dans le sang est maximale six à huit heures après l’ingestion. Comme tous les nutriments, les phyto-œstrogènes sont plus ou moins bien assimilés selon l’état de la muqueuse intestinale. « Il faut une bonne flore et un régime riche en fibres pour que l’absorption soit optimale », C’est pourquoi les phytothérapeutes conseillent souvent la prise simultanée de pré et pro biotiques.
Les principaux axes de recherches ont porté sur la réduction des symptômes de la ménopause, la réduction du taux de cholestérol, ainsi que la prévention de l’ostéoporose et du cancer.
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